MEURTRES À LA SAINT-VALENTIN 3D

Dix ans après le terrible massacre perpétré par Harry Warden, survenu le jour de la Saint Valentin, Tom Hanniger revient dans la petite ville d'Harmony pour vendre la mine de son père, décédé il y a peu. Son cauchemar recommence lorsque de nouvelles victimes sont découvertes, tuées à coups de pioche, comme le faisait Harry Warden, ancien mineur.

 

 

Réalisation : Patrick Lussier

Scénario : Todd Farmer et Zane Smith

Photographie : Brian Pearson

Musique : Michael Wandmacher

Durée : 100 minutes

Production : Jack L. Murray

Date de sortie : 2009

Genre : Slasher

 

 

Jensen Ackles : Tom Hanniger, Jaime King : Sarah Palmer, Kerr Smith : Axel Palmer, Betsy Rue : Irène, Edi Gathegi : Martin, Tom Atkins : Jim Burke

 

Sans être le slasher du siècle ni même un très bon film d'horreur, MEURTRES À LA SAINT-VALENTIN (1981, GEORGE MIHALKA) se présentait comme un long-métrage assez plaisant. Atouts indéniables de la production, ses décors miniers, singulièrement pittoresques pour le genre, et la personnalité brutale de son boogeyman, mineur dont la psychologie tourmentée n'avait d'égale que sa propension à trucider toute âme ayant la malchance de croiser son pic furibard, constituaient un pôle d'attraction décent.

Sorti quelque trente ans après son aîné, MEURTRES À LA SAINT-VALENTIN 3D ne réussit malheureusement pas à s'imposer comme son digne successeur. Reléguant l'univers minier au rang de simple faire-valoir (tandis que la production originale mettait un point d'honneur à jouer la carte de la proximité affective avec les ouvriers aux visages charbonnés, cette relecture se contente de les survoler d'une manière grossière), l'œuvrette de PATRICK LUSSIER semble en revanche prédisposée à creuser un registre beaucoup plus classique : le gore.

L'objectif absolu des deux scénaristes étaient-ils d'exploser les statistiques ? Au regard du nombre de morts (23 au total) et de l'acharnement des auteurs à empiler les massacres bêtement sanguinaires, on peut se poser la question. Enrobées d'effets 3D aux confins du ridicule, les scènes exterminatrices trahissent une vulgarité omniprésente dans toutes les composantes du film, de la photographie, bouchée et grisâtre, aux incontournables scènes de sexe, racoleuses au point d'en devenir déplaisantes, en passant par la réalisation, parfois efficace, mais putassière.

Côté interprétation, il y a du bon et du moins bon. Si JAIME KING se glisse avec une certaine émotion dans la peau de la fragile SARAH PALMER, on ne peut pas dire que KERR SMITH (peu crédible en shérif) et JENSEN ACKLES (alias TOM HANNIGER, l'individu par qui le scandale arrive en ville) soient pénétrés par la force de leurs personnages respectifs. Par chance, le long-métrage peut compter sur le concours d'une poignée de vétérans (TOM ATKINS et KEVIN TIGHE incarnent deux ex-flics assez truculents) pour relever un peu le niveau.

Reste un point crucial à élucider : le tueur à la pioche sait-il toujours valoriser ses atouts ? Là aussi, le bilan est contrasté. Trop surlignés, trop patauds, les jaillissements du serial-killer ne retrouvent que trop rarement la brusquerie du personnage original, qui pouvait s'enorgueillir d'un savoir-faire funèbre autrement plus angoissant. En dépit d'une longue séquence finale plus intéressante que le reste (en mettant la pédale douce sur le gore et en approfondissant les traumas de son trio de survivants, l'histoire parvient enfin à se montrer addictive), Meurtres à la St-Valentin 3D n'a donc pas réussi à rehausser le pouvoir d'attraction d'un genre condamné à faire du surplace faute d'ambition esthétique et de modernisation.

 

★★☆☆☆

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Commentaires: 3
  • #1

    Raphaël (mercredi, 26 mars 2014 12:04)

    Je suis d'accord avec la quasi totalité de tes propos, même si je dois avouer considérer ce petit film gore (plutôt bien foutu tout de même) presque comme un plaisir coupable. J'avais ni détesté ni adoré, juste passé un moment tranquille devant ce slasher, d'un niveau moyen comme tant d'autres. Certaines astuces étaient plutôt réussies (lorsque le tueur jette la pioche qui termine sur le pare-brise par exemple - même si je ne l'ai pas vu en 3D) et il avait le mérite d'être efficace quand il le fallait. Bref, un film qui ne remettra pas le genre sur son piédestal, certes, mais qui ne l'enfoncera pas plus loin qu'il ne le fut déjà...

  • #2

    Marine (vendredi, 28 mars 2014 20:55)

    Je ne pense pas vraiment que ça soit le type de film qui me plairait.... Drôle de Saint Val' ^^

  • #3

    Mr Vladdy (dimanche, 03 août 2014 10:40)

    Du film, je n'en garde plus grand chose en mémoire. Je me souviens juste avoir trouvé la 3D fun en accentuant le côté nanar du film. Je m'étais amusé tout en ayant conscience de ses nombreux défauts ;-)