SOUVIENS-TOI L'ÉTÉ DERNIER 2

Un an après le terrible drame qui a décimé ses amis, Julie est toujours hantée par l'image du tueur au crochet. Quand Karla l'invite à partager un séjour aux Bahamas, Julie y voit l'occasion de tout oublier. Hélas, les vacances ne vont pas se dérouler exactement comme prévu.

 

 

Réalisation : Danny Cannon

Scénario : Trey Callaway

Photographie : Vernon Layton

Musique : John Frizzell

Durée : 100 minutes

Production : William S. Beasley, Stokely Chaffin, Erik Feig, Neal H. Moritz

Date de sortie : 1998

Genre : Slasher embourgeoisé

 

 

Jennifer Love Hewitt : Julie, Freddie Prinze Jr. : Ray, Brandy Norwood : Karla, Mekhi Phifer : Tyrell, Muse Watson : Ben Willis, Matthew Settle : Will Benson, Jeffrey Combs : M. Brooks, Jack Black : Titus

 

SOUVIENS-TOI L’ÉTÉ DERNIER 2 est un slasher épouvantablement prévisible. Tandis que son grand frère parvenait à jongler correctement entre le suspense, l'enquête policière et les scènes d'angoisse, ce nouvel épisode se vautre dans une avalanche de péripéties dont le dénominateur commun est la monotonie. Le gore ? Multiplié par deux. Le nombre de victimes ? Multiplié par deux. La folie destructrice et les dons d'ubiquité de BEN WILLIS ? Multipliés par deux. Les plans sur la poitrine généreuse de JENNIFER LOVE HEWITT ? Multipliés par deux. Etc.

En revanche, côté scénario, c'est le régime pain sec et eau. Lourde, redondante et dénuée de la moindre surprise, la trame de TREY CALLAWAY (KEVIN WILLIAMSON a préféré ne pas resigner, comme on le comprend) se satisfait de la routine mécanique propre à tout bon slasher de seconde zone qui se respecte, empilant les redites (la phrase référentielle " I know what you did last summer" tourne en boucle comme une ritournelle), les crises d'hystérie, les sursauts factices, les tunnels de dialogues, les fadaises sexuelles (les deux tourtereaux du groupe de jeunes vont-ils réussir à faire crac-crac ?), les coups de théâtre et les résurrections à répétition avec une soif de sensationnalisme épuisante. De toute évidence, on ne peut pas dire que le nouveau cadre (une île paradisiaque paumée au beau milieu de nulle part) ait inspiré l'auteur.

Faute de fond, il va donc falloir se rabattre sur la forme. Et c'est justement sur ce dernier point que Souviens-toi l'été dernier 2 tient toutes ses promesses. Fort d'un budget très confortable de 65 millions de dollars (soit le quadruple de celui du premier opus), le long-métrage de DANNY CANNON s'offre quelques-uns des plus beaux décors et trucages jamais vus dans un slasher. Complexe hôtelier décoré avec un soin extrême, piscines et jacuzzis extravagants, plages dorées s'étendant à perte de vue, côtes indomptables, levers de soleil irréels, orage tropical reconstitué à grand renfort d'effets spéciaux numériques époustouflants : dire qu'on en prend plein les mirettes du début à la fin est un doux euphémisme. Aussi luxuriantes soient-elles, aucune de ces beautés ne saurait cependant rivaliser avec la véritable carte maîtresse de la production : Jennifer Love Hewitt. Sensuellement shootée par un réalisateur qui prend un malin plaisir à souligner ses courbes généreuses dès que l'occasion se présente (mémorable scène dans la cabine d'UV, pièce d'anthologie de l'érotisme "habillé"), la jeune actrice se hisse au rang de sex-symbol en devenir, attisant la convoitise de la chair sans jamais donner l'impression de connaître son propre potentiel émoustillant.

Malheureusement, il aurait fallu que la jolie poupée hurleuse soit magicienne pour nous faire oublier la vacuité profonde d'un projet portant tous les stigmates de la suite bâclée, du scénario en passant par le casting, lui aussi soumis au laisser-aller - MEKHI PHIFER et BRANDY NORWOOD se livrent à un petit numéro de cabotinage presque harassant. Témoin de ce nivellement par le bas, l'épouvantail Ben Willis (MUSE WATSON) ressemble désormais à une caricature ambulante qui, de meurtres gratuits (qu'il semble le temps où il "sélectionnait" judicieusement ses proies) en rugissements routiniers, entraîne le film dans les bas-fonds marécageux de l'ineptie, une ineptie qui culmine avec le surgissement d'une scène finale particulièrement superfétatoire.

Au-delà de son esthétique flamboyante et de la présence toujours réjouissante de Jennifer Love Hewitt, ce blockbuster très lisse n'a donc pas su concrétiser les promesses contenues dans le premier épisode.

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Raphaël (mardi, 06 mai 2014 19:44)

    Tu me donnes envie de revoir les films... (évidemment, je ne compte pas le 3).
    Je garde un bon souvenir de ces deux opus, malgré le fait que ce second soit en-deçà de son aîné. Mais si toi-même, qui gardait aussi un bon souvenir de ce film, le trouve moins efficace avec le temps, j'aimerais me refaire un avis sur cette suite, tout en revoyant d'abord le premier, qui lui, me plaira sans doute toujours autant.

  • #2

    Damien (jeudi, 08 mai 2014 23:29)

    Quand on a 14 ans, ce petit slasher convenu, mais bien emballé, et les décolletés de Jennifer Love Hewitt suffisent à notre bonheur...

  • #3

    Ranx Ze Vox (vendredi, 09 mai 2014 15:23)

    Oh purée, les décolletés de Jennifer Love Hewitt ! Je reconnais là un amateur des bonnes choses de la vie. Bravo Damien et crois moi, même bien après 14 ans ça rend un homme heureux.
    Hugo Spanky

  • #4

    Mr Vladdy (dimanche, 03 août 2014 10:36)

    Un film générationnel qui à bercé une partie de mon adolescence et pas que pour ses qualités cinématographique (Love-Hewitt <3 ). Je me les referais bien d'ailleurs un de ses quatre

  • #5

    Jason Torn (samedi, 09 août 2014 14:45)

    Mon préféré de la saga... J'aime beaucoup le fait qu'il se passe dans ce grand hôtel.
    Merci pour ton commentaire sur le blog en tout cas. Je te rajoute dans ma liste de liens amis.