THE BURNING

Un ancien gardien de camp d'été, gravement brûlé par une mauvaise blague qui a mal tourné, se cache dans les bois près d'un camp d'été de New York afin de se venger des jeunes adolescents responsables de sa défiguration.

 

 

Réalisation : Tony Maylam

Scénario : Harvey Weinstein, Tony Maylam, Brad Grey et Peter Lawrence

Photographie : Harvey Harrison

Musique : Rick Wakeman

Durée : 95 minutes

Production : Harvey Weinstein, Dany Ubaud, Michael Cohl, André Djaoui et Jean Ubaud

Date de sortie : 1981

Genre : Slasher

 

 

Brian Matthews : Todd, Leah Ayres : Michelle, Brian Backer : Alfred, Jason Alexander : Dave, Holly Hunter : Sophie, Ned Eisenberg : Eddy, Fisher Stevens : Woodstock, Lou David : Cropsy

 

THE BURNING aurait bien aimé rééditer l'exploit du premier VENDREDI 13 (1980, SEAN S. CUNNINGHAM), mais en raison d'un suspense pour le moins limité et d'un univers par trop classique, il devra se contenter d'un statut beaucoup plus confidentiel.

Après un début en fanfare révélant un serial-killer à la fois puissant et énigmatique (CROPSY, personnage inspiré par une légende urbaine), le slasher de TONY MAYLAM emprunte un chemin beaucoup plus convenu, un chemin bien évidemment placé sous le patronage du film de Cunningham, mais également sous celui de sa séquelle (VENDREDI 13 : CHAPITRE 2, STEVE MINER), idéalement sortie une semaine avant lui aux USA. Même type d'environnement champêtre. Mêmes veillées facétieuses autour du feu. Même genre de camp éclaboussé par un étrange évènement survenu quelques années plus tôt. Mêmes personnages loufoques ne pensant qu'à déconner et à s'envoyer en l'air. Même vue subjective lorsque l'assassin s'apprête à faire couler le sang via sa cisaille diabolique, outil dont il ne se sépare pour ainsi dire jamais.

Malheureusement, la recette fonctionne avec moins de bonheur. Pénalisé par une première partie interminable où les apparitions du criminel au visage brûlé se comptent sur les cinq doigts de la main, le long-métrage enchaîne les billevesées pubertaires, les amourettes sans grand intérêt et les jump scares avec une absence d'énergie inversement proportionnelle à celle qui animait le film de Sean S. Cunningham, lequel déployait presque immédiatement un climat et un suspense redoutablement poisseux.

Malgré la présence d'un jeune garçon au profil psychologique un peu plus fouillé que la moyenne (ALFRED), c'est peu dire que l'on se contrefiche des petits bobos de nos moniteurs de colonie, platement incarnés par une pléiade de comédiens au sein desquels seul JASON ALEXANDER (alias l'inoubliable GEORGE COSTANZA de la série SEINFELD) parvient à faire quelques sympathiques étincelles comico-salaces.

La partie semblait donc mal engagée. Sans aller jusqu'à nous faire radicalement changer d'opinion sur l'œuvrette, les dernières bobines vont réussir à replacer le curseur du plaisir à un niveau décent. Mixant gore éclaboussant (mémorable charcutage en série sur un canoë, morceau de bravoure gorissime mis en boite par l'incontournable TOM SAVINI, déjà maître es maquillages sanglants sur le premier Vendredi 13) et crises de panique assez contagieuses (la configuration exiguë des lieux se prêtant à une assez belle séance de frousse collective), The Burning s'achève dans un déluge de violence et d'explications musclées dans la pure tradition du slasher.

Mention spéciale à l'affrontement final dans le labyrinthe de pierres, terrain de jeu idéalement favorable au sadisme et à l'esprit revanchard d'un monstre venu réclamer son dû après quelques années d'hibernation. Ça va chauffer pour les moniteurs. Au propre comme au figuré.

Armé d'une réalisation plus dynamique et de personnages un peu plus étoffés (les deux "héros" paraissent bien patauds), le "Cropsy show" aurait pu figurer au panthéon des excellents films macabres du début des années 80, ceux qui, à l'instar des premiers HALLOWEEN et Vendredi 13, ont laissé une marque indélébile dans l'inconscient collectif de tous les fanatiques de frissons. Un statut auquel il ne peut malheureusement pas prétendre. Dommage, le charisme atypique du serial-killer difforme méritait mieux que ça.

À noter : contrairement aux séries à succès suscitées, The Burning devra se contenter d'un seul et unique épisode. La faute à des résultats plus que timides au box-office.

 

★★☆☆☆

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    Raphaël (jeudi, 13 novembre 2014 13:33)

    Tiens, je n'avais jamais entendu parler de ce slasher... En tout cas, en te lisant et en voyant les images ainsi que le synopsis, on a effectivement l'impression de voir un ersatz de Vendredi 13.

  • #2

    Marine (mardi, 18 novembre 2014 18:33)

    Ha ben ! les images sont un peu choc pour moi, dans le sens que je me dis que je vais encore stresser si je regarde ce film ^^ Mais il me tente bien !

  • #3

    Mr Vladdy (lundi, 12 janvier 2015 20:59)

    En lisant le synopsis, je pensais à un remake de Vendredi 13... La franchise m'amuse mais me transcende pas donc pas sur de voir ce film un jour même si je ne lui ferme pas la porte ;-)

  • #4

    Dario13 (mardi, 27 janvier 2015)

    Salut! Avec beaucoup de retard (vraiment désolé, c'est la honte) mes meilleurs vœux pour 2015 (je n'avais pas vu que tu avais posté un nouvel article).

    Un slasher un peu surestimé par les amateurs effectivement mais que j'ai quand même pris en affection pour ma part. Son impressionnant boogeyman et quelques moments phares (la tuerie du radeau...assez traumatisante) complètent un bilan assez positif amorcé par quelques singularités telles qu'une ambiance majoritairement diurne, de nombreux gamins présents dans le bodycount et quelques profils atypiques comme cet adolescent marginal pas très net.

    Au rayon des défauts, la mise en place est effectivement un peu longuette mais au final pas plus que dans la plupart de ses homologues... Bref pas déçu de mon acquisition :)

    A bientôt en espérant pouvoir lire de nouvelles critiques de ta plume!!