FINAL EXAM

Un maniaque s'en prend à une bande de jeunes passant leurs examens de fin d'année.

 

 

Réalisation : Jimmy Huston
Scénario : Jimmy Huston

Photographie : Darrell Catchart

Musique : Gary S. Scott

Durée : 89 minutes

Production : James McNamara, Perry Katz

Date de sortie : 1981

Genre : Slasher

 

 

Cecile Bagdadi : Courtney, Joel S. Rice : Radish, Ralph Brown : Wildman Chambers, DeAnna Robbins  :  Lisa,  John Fallon  :  Mark, Timothy L. Raynor  :  le tueur

FINAL EXAM est construit sur le même moule que 90 % des slashers. Comprenez par là que seule sa dernière partie mérite le détour. Mais avant d'en arriver à cette conclusion tant attendue, il va falloir tenir la rampe tant le long-métrage de JIMMY HUSTON cumule les handicaps. Bavard, mal interprété et jamais inquiétant, Final exam sent bon le film d'exploitation torché à la six-quatre-deux. À aucun moment on ne sent chez lui un désir de s'extraire de la masse du genre ni même une envie de raconter une histoire décente. Très peu présent durant les 45 premières minutes, l'assassin (qui nous a dévoilé sa silhouette et son visage à l'occasion du double meurtre inaugural) se contente de faire de la figuration, s'éclipsant au profit d'une horde de jeunes que l'on subit plus que l'on apprécie. Parasité par une longue séquence de "faux attentat" et un bizutage ne présentant pas le moindre intérêt, le film s'égare dans les méandres du teen movie soporifique. Et dire qu'il y a à peine trois ans, un certain HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES réussissait à rendre passionnantes les pérégrinations d'une bande d'adolescentes observées à distance par un croquemitaine que l'on aurait suivi jusqu'au bout de la Terre... Ici, rien de tel, juste des babillages et des roucoulades qui semblent avoir pris racine dans un campus vide de meneurs et d'acteurs dignes d'attention - une chose est sûre, la nouvelle JAMIE LEE CURTIS ou même la nouvelle AMY STEEL (VENDREDI 13, CHAPITRE 2 : LE TUEUR DU VENDREDI) ne se trouve pas dans cette distribution de second ordre.
Sans aller jusqu'à renverser le rapport de force entre ennui et réjouissance, les dernières bobines vont tout de même parvenir à faire sortir le curseur du plaisir de la zone de turbulence qui le retenait prisonnier depuis le début. Enfin sorti de son van, le maniaque nous gratifie de quelques liquidations plutôt ludiques. La plupart du temps armé d'un couteau lui permettant de libérer des pulsions dont on ne connaîtra jamais la raison (allergie à la jeunesse ? À l'enseignement ? Aux deux ?), le fou furieux nous offre une longue séquence finale dans la droite ligne du slasher. Peu gores, les meurtres n'en demeurent pas moins suffisamment brutaux pour emporter l'adhésion - point d'orgue : une strangulation tendue via une machine de musculation qui va trouver là le moyen idéal de rabaisser le caquet d'un jeune plastronneur exaspérant. Voilà de quoi passer l'éponge sur la performance en demi-teinte d'une bécassine filiforme remuant ciel et terre pour nous persuader que son personnage est animé par une peur de tous les diables. Une survivante de pacotille qui aurait mérité d'être escamotée au profit d'une candidate un peu plus charismatique. Par chance, même agaçante, la nouille ne réussit pas à gâcher complètement l'ultime confrontation entre le bien et le mal, un mal dont l'accoutrement se résume à un jean et une chemise verte tout ce qu'il y a de plus banal. Pour une fois qu'un boogeyman sort à visage découvert...
Hélas, cette sympathoche séquence à tiroirs ne saurait à elle seule nous faire oublier l'indigence générale d'une production médiocrement réalisée et scénarisée qui n'a pas fait date dans l'Histoire du slasher. Et pour cause, il y a bien meilleur ailleurs.

 

☆☆☆

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Commentaires: 2
  • #1

    Raphaël (mardi, 01 décembre 2015 17:13)

    Ah, cette année 1981... Il y en a eu, du slash! De toutes les saveurs!

  • #2

    Dariofulcio13 (lundi, 07 décembre 2015 19:02)

    Un petit slasher aussi inoffensif que bébête, plutôt longuet effectivement dans sa première heure et assez vide dans sa substance (aucun réel héros ou héroïne, un tueur sans motivation...) et sa mise en scène (faibles tentatives d'apporter un peu de charisme au maniaque et un semblant d'ambiance). Je retiens juste un certain gâchis de ne retenir qu'une héroïne fadasse au détriment d'un jeune premier de la classe (vaguement) sympathique et quelques passages un peu "WTF" vers la fin (c'est bien dans celui ci où un gars sors de nulle part un tir à l'arc pour se défendre du tueur...tueur qui rattrape à main nue la flèche?). Assez médiocre et dispensable...l'affiche est par contre assez sympa.