DEATH VALLEY

Une famille recomposée en vacances dans le parc de la Vallée de la mort tente d'échapper aux griffes d'un serial killer de retour aux affaires après deux ans d'inactivité.

 

 

Réalisation : Dick Richards
Scénario : Richard Rothstein

Photographie : Stephen H. Burum

Musique : Dana Kaproff

Durée : 87 minutes

Production : Stanley Mark, Stanley Beck, Elliott Kastner, Ariel Levy

Date de sortie : 1982

Genre : Thriller

 

 

Catherine Hicks : Sally, Edward Herrmann : Paul Stanton, Peter Billingsley  :  Billy, Stephen McHattie  :  Hal, Paul Le Mat  :  Mike, Jack O'Leary  :  Earl, Wilford Brimley  :  Sheriff

Sur le papier, DEATH VALLEY avait tout pour casser la baraque, en pratique, il s'envisage comme un tout petit thriller. On peut dire que le scénariste RICHARD ROTHSTEIN n'a guère été inspiré par les décors desséchés de La Vallée de la Mort et les mésaventures d'une gentille famille recomposée partie se construire le temps de quelques jours de vacances sous un soleil de plomb. Peut-être que le genre thriller n'était pas fait pour lui. Peut-être aurait-il été plus à son aise aux commandes d'un téléfilm traitant des conséquences psychologiques du divorce sur les enfants.
Une chose est sûre, on suit le long-métrage les yeux à demi ouverts, et ce, même si quelques rares accélérations de tempo viennent nous rappeler que l'on est en train de visionner un film frissonnant ou supposé frissonnant. Entre deux bavardages intarissables consacrés à l'adoption d'un beau-père on ne peut plus liant et deux enquêtes de police pas spécialement stressantes, on retiendra surtout une longue course-poursuite nocturne entre une sympathique tête blonde prénommée BILLY (incarnée par le touchant PETER BILLINGSLEY, jeune comédien prometteur qui ensoleille la pellicule avec un naturel confondant) et un assassin multirécidiviste ayant commis l'erreur impardonnable d'avoir égaré son médaillon sur la scène du crime, apothéose somme toute relative d'une production manquant singulièrement de fantaisie en dépit d'un capital sympathie assez évident - la présence dudit garçonnet comptant pour beaucoup dans cette impression générale.
L'angoisse ne s'accommode pas de la routine, on ne le répètera jamais assez. Et malheureusement, Death Valley est une œuvre routinière à l'extrême. Que ce soit la mise en scène de DICK RICHARDS, appliquée, lisible, mais formidablement terre-à-terre, l'utilisation des décors, peu ambitieuse - le relief vertigineux et la sécheresse de La Vallée de la mort ont été sous-exploités alors qu'ils auraient dû constituer la clef de voûte de l'action -, la direction d'acteur, décente, mais éteinte - on aurait aimé que le talent de CATHERINE HICKS nous explose à la figure -, la conclusion, qui réussit la prouesse de diluer l'impact d'un coup de théâtre qui, entre des mains plus expertes, se serait révélé en mesure de créer une surprise de taille, ou bien encore les (rares) scènes gores, sous l'influence du jeune gourou VENDREDI 13, tout concoure à faire de cette modeste série B un produit mécanique et détaché alors que l'on espérait une prise en main du suspense autrement plus tortueuse.
En d'autres termes, notre copain n'a pas su se dégager de sa petite zone de confort personnelle, au demeurant assez peu élastique. Mais en avait-il vraiment l'ambition ?
Reste la présence rassurante d'un héros en culottes courtes bigrement futé et attachant (silencieux par- dessus le marché) pour lequel on serait (presque) prêt à pardonner bien des flottements dans l'écriture. Sauf que, film d'angoisse oblige, on aurait aimé ressentir un peu moins d'empathie et un peu plus de fébrilité.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Dariofulcio13 (samedi, 20 août 2016 20:21)

    Inconnu au bataillon pour ma part. Une critique au ressenti tiède mais qui titille malgré tout ma curiosité (surtout si un gamin parvient à rester silencieux et attachant dans un film d'horreur ^^). Je vais essayer de me dénicher ceci :)