COLD PREY 2

Pendant l'hiver 2006, quatre jeunes ont été sauvagement assassinés dans les montagnes norvégiennes de Jotunheimen. La seule femme ayant survécu au massacre est transférée dans un hôpital de la région. A son réveil, le lieu est plongé dans l'obscurité et le silence, sans âme qui vive...

 

 

Réalisation : Mats Stenberg

Scénario : Thomas Moldestad, Roar Uthaug, Martin Sundland

Photographie : Anders Flatland

Musique : Magnus Beite

Durée : 86 minutes

Production : Martin Sundland et Kristian Sikerud

Date de sortie : 2008

Genre : Slasher

 

 

Ingrid Bolsø Berdal : Jannicke, Marthe Snorresdotter Rovik : Camilla, Kim Wifladt : Ole, Per Schaaning : Einar, Fridtjov Såheim : Herman, Johanna Mørck : Audhild, Mats Eldøen : Sverre

 

COLD PREY 2 peine à maintenir l'intérêt qu'avait suscité son grand frère. Si sa mise en scène, sa photo et son interprétation se situent encore et toujours à un niveau très satisfaisant, il n'en va pas de même pour son scénario, franchement poussif.

Alors qu'on le croyait mort et enterré, le boogeyman de la montagne refait surface, ressuscité par un procédé relevant à la fois du progressisme le plus stupide (seul un fou pourrait avoir envie de réanimer un homme qui collectionne autant de cadavres) et d'un gimmick invraisemblable dont la teneur nous sera révélée dans la dernière bobine.

La suite de la projection ne va malheureusement pas bousculer notre opinion.

On en arrive même à une conclusion sans appel : cette séquelle ne s'imposait pas. Non pas parce qu'elle est franchement ratée ou désagréable, mais parce qu'elle n'apporte rien de plus à l'univers racé que le premier opus avait mis en place.

Tous les ingrédients propres au slasher (exception faite des plans nichons, aux abonnés absents) sont passés en revue avec une telle déférence et une telle envie de bien faire que l'on en vient parfois à s'ennuyer dans les longs couloirs de l’hôpital, cadre qu'HALLOWEEN 2 (impossible de ne pas penser au film de RICK ROSENTHAL en visionnant cette suite) avait exploité avec un peu plus de mordant.

Très propre sur lui (la photo cradingue du premier épisode a laissé sa place à une photo beaucoup plus esthétique), hyper calibré dans l'art de distiller l'angoisse (on devine tout ce qui va se passer de longues minutes à l'avance), gentiment gore, Cold Prey 2 peine véritablement à nous surprendre et à nous angoisser. Même JANNICKE (INGRID BOLSØ BERDAL) a rejoint les rangs du politiquement correct. Jadis sauvage et imprévisible, la jeune héroïne humaniste se contente désormais de servir la soupe à l'abominable homme des neiges, lui offrant ce qu'il attend au moment où il l'attend. Le tandem antinomique du premier opus s'est ainsi métamorphosé en un duo presque complice où chaque intervenant donne l'impression de ménager l'autre au maximum. Jusqu'au traditionnel épilogue cousu de fil blanc. 

Moralité : faute de sensations fortes, on se contentera d'un plat réchauffé qui peut compter sur l'efficacité de sa mise en scène et la beauté de son cadre (la montagne du Jotunheimen et le conté d'Akershus sont photogéniques à souhait) pour assurer le minimum syndical.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Alan (lundi, 22 février 2016 03:04)

    Oh bah je l'ai trouvé mieux que le premier même. À l'instar d'un Halloween 2 (1981), le film commence là où il s'est arrêté, de quoi se mettre dans le bain dès les premières minutes du film ! Une belle entrée en matière. Outre son coté slasher, cold prey II à le mérite de proposer encore "plus" de sensations fortes... Plus d'action, plus de sang, plus de meurtres... Les similitudes avec Halloween II ne s'arrêtent pas là, puisque, l'action se déroule dans un hôpital où le personnel est réduit à son strict minimum.

    Se sont d'ailleurs les couloirs lugubres, patients absents, électricités quasi inexistantes, qui fnt que le film est angoissant, sans compter les meurtres violents et surprenants. De quoi ficher la trouille ! Et même si c'est le truc classique (le fameux huis clos loin de tout, bah ça fonctionne!