COLD PREY 3

Dans les années quatre-vingt, dans un hôtel isolé en montagne, un adolescent et ses parents sont retrouvés morts dans d'étranges circonstances. Douze ans plus tard, une bande de jeunes décide d'aller explorer cet hôtel, loin de se douter qu'un redoutable tueur y rôde.

 

 

Réalisation : Mikkel Brænne Sandemose

Scénario : Peder Fuglerud et Lars Gudmestad

Photographie : Ari Willey

Musique : Magnus Beite

Durée : 95 minutes

Production : Kristian Sinkerud et Martin Sundland

Date de sortie : 2010

Genre : Slasher/Survival

 

 

Ida Marie Bakkerud : Hedda, Kim S. Falck-Jørgensen : Anders, Pål Stokka : Magne, Julie Rusti : Siri, Arthur Berning : Simen, Sturla Rui : Knut, Terje Ranes : Einar

 

Si les deux premiers COLD PREY avaient laissé traîner quelques indices précieux sur la jeunesse du tueur encagoulé de Jotunheimen, jamais ils n'avaient pris le temps d'éclaircir les circonstances de sa disparition. C'est désormais chose faite avec ce troisième opus, préquel remontant à la source du mal.

On y apprend plusieurs faits instructifs sur le serial-killer en devenir, notamment la raison de sa violence et le pourquoi du comment de son installation définitive dans l'hôtel familial à la fin des années 80.

Hélas, si la pédagogie de ce nouvel épisode suffit à lui conférer un petit intérêt, on ne peut pas dire pour autant que le spectacle soit vraiment palpitant.

Après un second épisode cousu de fil blanc, la saga persévère dans la routine confortable, une routine certes différente (le film lorgne cette fois-ci ardemment du côté du survival à la MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE et DÉTOUR MORTEL), mais tout aussi prévisible. Et ce, malgré des effets gores beaucoup plus poussés que d'ordinaire.

Complétant son arsenal meurtrier de plusieurs pièges et armes redoutables (le tir à l'arc s'invite même aux festivités en cour de route), le tout jeunot homme des bois squatte la pellicule avec une rage de tous les instants, tuant, chassant, poignardant, dépeçant, transperçant avec une boulimie macabre que rien ni personne ne saurait arrêter. Ni le plus vigoureux des torrents, ni la pierre la plus affûtée. Et encore moins la lame la plus tranchante.

On l'aura compris, COLD PREY 3 patauge dans les eaux embouteillées du gros film d'horreur commercialo-champêtre. Malgré quelques jolis petits moments d'effervescence (les dernières minutes s'autorisent un écart de conduite rafraîchissant), la promesse de terreur n'est définitivement pas tenue.

Au diapason de ce réchauffé général, les personnages peinent à exister. Il ne faut surtout pas compter sur eux pour enrichir une recette qui, mis à part ses révélations et son cinémascope toujours esthétisant (aux paysages hivernaux succèdent de splendides panoramas d'arrière-saison) manque une nouvelle fois de consistance.

Le temps où la série faisait figure de modèle appartient donc à un passé révolu. Désormais, Cold Prey surnage dans la masse gélatineuse des suiveurs génériques.

 

★★☆☆☆

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