THE CALL

Une opératrice d'un poste de police reçoit un appel téléphonique d'une adolescente menacée par un tueur... 

 

 

Réalisation : Brad Anderson

Scénario : Richard D'Ovidio

Photographie : Tom Yatsko

Musique : John Debney

Durée : 95 minutes

Production : Bradley Gallo, Jeffrey Graup, Michael A. Helfant, Michael Luisi et Robert Stein

Date de sortie : 2013

Genre :Thriller téléphoné

 

 

Halle Berry : Jordan Turner, Abigail Breslin : Casey Welson, Morris Chestnut : l'officier Paul Phillips, Michael Imperioli : Alan Denado, l'automobiliste, Michael Eklund : Michael Foster, David Otunga : l'officier Jake Devans

 

Rarement évoqué au cinéma, le centre d'appel du Los Angeles Police Department vient de trouver un porte-drapeau exalté avec THE CALL, film rendant hommage au dévouement d'hommes et de femmes dont la mission préparatoire se révèle aussi indispensable que l'intervention des policiers sur le terrain.
Très bien documenté (toutes les procédures officielles d'identifications d'appels et de communication avec les patrouilles ont été respectées au pied de la lettre), le long-métrage de BRAD ANDERSON (L'EMPIRE DES OMBRES) dégage un parfum de crédibilité que la comédienne HALLE BERRY (JORDAN TURNER, opératrice victime d'un trauma l'ayant contrainte à changer d'uniforme) consolide avec une belle palette d'émotions.
Malheureusement, en dépit d'un emballage technique et de performances d'acteurs satisfaisants, The Call finit par décevoir. La raison de ce désappointement tient essentiellement à la monotonie de ses ressorts dramatiques, qui se montrent incapables de couvrir la distance qui leur est impartie. Un écueil d'autant plus regrettable que le petit jeu du chat et de la souris avait commencé sous les meilleurs auspices - la "double ouverture" criminelle frappe par sa sécheresse et sa soudaineté.

À partir du moment où le film met le pied dans l'engrenage de la routine (virevolte s'accompagnant de gesticulations, de hurlements et d'effets de mise en scène aussi tapageurs que les prémices étaient pondérées), le curseur du plaisir commence à chanceler, victime non consentante d'une zone de turbulences de plus en plus contre-productive pour le suspense.
Condamné à sacrifier sa petite originalité sur l'autel du gros thriller besogneux (la psychologie du tueur compile tous les stéréotypes en vigueur du serial killer movie, du trauma enfantin en passant par l'environnement familial), The Call se met alors à ressembler à un Monsieur Tout-le-Monde auquel il ne manque aucun rebondissement sadique ni aucune facilité émotionnelle, séances de tortures et heureuses coïncidences comprises. Jusqu'à l'incontournable épilogue en forme de catharsis, une catharsis certes un peu plus politiquement incorrecte que la moyenne du genre, mais loin d'être renversante pour autant.

Un démarrage en trombe suivi d'un joli tissu de clichés plus ou moins divertissants : la barre de cette série B se situe finalement à un niveau tout juste acceptable.
Dommage, le potentiel était là.

 

★★☆☆☆

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