LES AVENTURES DE ROCKETEER

Los Angeles, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Cliff Secord, un jeune cascadeur, découvre une mystérieuse mini-fusée qui lui permet de voler dans les airs. 

 

 

Réalisation : Joe Johnston

Scénario : Dave Stevens

Photographie : Hiro Narita

Musique : James Horner

Durée : 108 minutes

Production : Charles Gordon, Lawrence Gordon, Lloyd Levin

Date de sortie : 1991

Genre : Aventures

 

 

Billy Campbell : Cliff Secord / The Rocketeer, Jennifer Connelly : Jenny Blake, Alan Arkin : A.  Peabody, Timothy Dalton : Neville Sinclair, Paul Sorvino : Eddie Valentine

 

Sorti dans les salles américaines durant l'été 1991, LES AVENTURES DE ROCKETEER n'a guère eu plus de chance au box-office que son collègue DICK TRACY, autre malheureuse adaptation de comics produite par WALT DISNEY PICTURES. Pourtant, le film de JOE JOHNSTON (JUMANJI, JURASSIC PARK 3) avait toutes les cartes en main pour casser la baraque.

À défaut de pouvoir réécrire l'Histoire, il est grand temps de célébrer les vertus euphorisantes d'une production mitonnée avec un soin extrême. Plastiquement parlant, le long-métrage a vraiment de l'allure. Profitant d'une direction artistique opulente (le microcosme hollywoodien des années 30 peut compter sur des décors et des costumes à même de rendre hommage à son faste), le film s'épanouit également à travers la mise en scène méthodique de Joe Johnston, esthète dont les aptitudes à concocter des séquences d'action explosives n'ont d'égales que des talents de narrateurs très au-dessus de la mêlée.

Alter ego d'un ROBERT ZEMECKIS, le réalisateur illustre le scénario de DAVE STEVENS (déjà auteur du comic book original) avec une énergie et une créativité imparables, juxtaposant plusieurs sous-genres (action, espionnage, romantisme, film dans le film...) et plusieurs sous-intrigues avec une efficacité des plus ludiques, transcendant ballets aériens, joutes amoureuses et révisionnisme historique avec le même souci du détail. Jonction communicante entre tous les pôles dramatiques, le Rocketeer (BILLY CAMPBELL, presque aussi primesautier qu'un MICHAEL J. FOX) intègre immédiatement le cercle très prisé des super héros attachants. Mais sans les boursouflures et les niaiseries que l'on a parfois croisées dans le genre. À la fois désinvolte et valeureux, l'homme-fusée anime un divertissement bondissant qui, au-delà des traditionnelles séquences spectaculaires (conçus par l'incontournable INDUSTRIAL LIGHT AND MAGIC, les numéros d'acrobaties aériennes s'appuient sur des effets spéciaux en stop motion d'une belle fluidité) s'enracine dans un environnement des plus enivrants : l'âge d'or hollywoodien de la fin des années 30.

Traversé par quelques-unes des grandes figures de l'époque (HOWARD HUGHES, W. C. FIELDS, CLARK GABLE...), le long-métrage propose une plongée savoureuse dans les coulisses du septième art. Aux stars réelles viennent se greffer des protagonistes fictifs du meilleur effet, en premier lieu desquels la douce JENNY (JENNIFER CONNELLY) et le mégalo NEVILLE SICLAIR (TIMOTHY DALTON), deux comédiens motivés par des intérêts pour le moins divergeant.

Le visage poupin et la poitrine frémissante, Jennifer Connelly laisse entrevoir des aptitudes ensorceleuses que le regard inquisiteur du grand Timothy Dalton (ex-Monsieur JAMES BOND alors en quête d'un nouveau souffle) ne font que rendre encore plus sexy. À coup sûr, il y a de la magie dans cette actrice, détail qui n'avait pas échappé aux fans de PHENOMENA et THE HOT SPOT.

Décidément, Les Aventures de Rocketeer est une production pleine de ressources dont on ne peut que louer les vertus dynamogènes.

 

★★★★☆

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