THE CAT

So-yeon travaille dans un magasin de toilettage pour animaux. Un jour, elle reçoit un chat persan nommé Silky dont le propriétaire est décédé. A partir de là, elle se retrouve hanté en permanence par une fille aux yeux de chat qui va faire de sa vie un cauchemar...

 

 

Réalisation : Byeon Seung-wook

Scénario : Jang Yoon-mi

Photographie : Lee In-won

Musique : Lee Joon-dong

Durée : 106 minutes

Production : Lee Chang-dong

Date de sortie : 2011

Genre : Fantastique

 

 

Park Min-yeong : So-yeon, Kim Dong-wuk : Joon-seok, Kim Ye-ron : Hee-jin, Shin Da-eun : Bo-hee, Lee Sang-hee : le vétérinaire, Jo Seok-hyun : Park Joo-im, Park Hyun-young : Kim Soon-kyung

 

SEUNG-WOOK BYEON est très probablement le fan ultime d'HIDEO NAKATA. Sa passion pour le maître est telle qu'il n'hésite pas à piller l'un des piliers de la filmographie du cinéaste japonais : DARK WATER.

Soit l'un des monuments du cinéma d'horreur asiatique. Malheureusement, le copier-coller du jeune réalisateur-scénariste coréen n'arrive jamais à la cheville de l'original. Pour cela, il aurait fallu un scénario moins simplet et une interprétation plus consistante, deux faiblesses qui s'avèrent presque rédhibitoires dès les premières images. À ce titre, le casting est le vrai Talon d'Achille de la production.

Abstraction faite de la ravissante PARK MIN-YOUNG (SO-YEON, héroïne prisonnière d'une claustrophobie aiguë l'empêchant de vivre normalement), c'est peu dire qu'aucun acteur ne parvient à créer un semblant de compassion ou de colère chez le spectateur qui, médusé, se voit contraint de subir une galerie de tacherons dont le doublage français (atroce) parachève le burlesque - mention d'honneur au comédien DONG-WOOK KIM, impayable dans les vêtements d'une bleusaille censée représenter le corps policier.

La déception est d'autant plus grande que le film est éminemment bavard et donc toujours plus propice à sombrer dans le ridicule, un ridicule que le scénario creuse avec un appétit goulu. Car, plus que des références subtiles, ce sont bel et bien les clichés les plus inextirpables du cinéma d'horreur japonais que The Cat s'est mis en tête de collectionner, quitte à en faire trop.

Plutôt que d'égrener les minutes en attendant la fin de la projection, on pourra ainsi s'amuser à compter les lieux communs, abondants et spontanés, un peu comme si l'apprenti réalisateur voulait faciliter la tâche du public. Que ce soit les apparitions fantomatiques, peu inventives dans le choix de leurs "planques" (les spectres ont toujours le chic de se glisser sous les lits ou de surgir d'un miroir), les faciès révulsés des victimes après leur décès (les maquillages n'ont pas bougé d'un iota depuis RING), la progression de l'enquête policière, joyeusement laborieuse, et, bien entendu, le dénouement de l'énigme, placé sous le haut patronage du classique Dark Water (Seung-wook Byeon a poussé l'imitation jusqu'à réutiliser la cuve emblématique de l'œuvre de Nakata), la substantifique moelle du sujet se résume à un cortège de banalités exaspérantes.

Malgré une jolie poussée de sentimentalisme à la toute fin (la magie du cinéma va permettre la résolution simultanée des deux principaux enjeux dramatiques en un tour de main), cette petite série B animalière se montre, hélas, par trop besogneuse pour espérer susciter autre chose qu'un dédain poli.

Dont acte.

 

★☆☆☆☆

* Images trouvées sur le net

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