PSYCHOSE 3

Libéré après 24 ans d'internement psychiatrique, Norman Bates est considéré comme une victime dans son village. Mais quand Mrs Spool, qui l'a aidé auparavant, lui annonce qu'elle est sa véritable mère, il la tue et l'empaille.

 

 

Réalisation : Anthony Perkins

Scénario : Charles Edward Pogue

Photographie : Bruce Surtees

Musique : Carter Burwell

Durée : 90 minutes

Production : Hilton Green

Date de sortie : 1986

Genre : Nanar psychotique

 

 

Anthony Perkins : Norman Bates, Diana Scarwid : Maureen Coyle, Jeff Fahey : Duane Duke, Roberta Maxwell : Tracy Venable, Hugh Gillin : Sheriff John Hunt, Robert Alan Browne : Ralph Statler, Lee Garlington : Myrna

 

 

Tandis que le second épisode signé RICHARD FRANKLIN avait réussi à créer un nouveau désir de psychoses en tous genres, ce troisième opus (réalisé par ANTHONY PERKINS en personne) sonne le glas d'une franchise en panne totale d'inspiration.

Les dégâts sont colossaux. Réduit à l'état de pantin grimaçant (l'ultime apparition de son personnage n'aurait pas fait tache dans un VENDREDI 13 lambda), Perkins se casse les dents sur un scénario dont la bêtise n'a d'égal que l'inconsistance. Jadis synonyme de terreur, le manoir est devenu le repère d'une bande d'olibrius aux choix crispants (les supporters, l'obsédé sexuel, la journaliste) ou mal dégrossis - MAUREEN COYLE, ex-religieuse venue trouver le salut de son âme à la pension BATES.

En dépit d'une idée de scénario intéressante, mais traitée par-dessus la jambe (Norman Bates va tenter d'absoudre ses péchés passés via le personnage de Maureen Coyle, clone quasi parfait de feu MARION CRANE), ce troisième volet opte pour la solution de facilité. Plus violent, plus racoleur et plus abrutissant, PSYCHOSE 3 exaspère par son absence totale d'originalité et d'enjeux dramatiques.

Faisant fi de l'ambiguïté de son prédécesseur, le long-métrage empile les victimes, les lacérations, les crises d'hystérie, les dédoublements de personnalité, les enquêtes rabâchées et les remontages de braguettes avec la même subtilité qu'un rouleau compresseur, confirmant la vacuité d'une franchise qui n'a plus rien à raconter.

C'est d'ailleurs là que le bât blesse : le bébé de Perkins se contente de servir la soupe à des gimmicks tous plus périmés les uns que les autres. Soit l'inverse de ce que l'on est en droit d'attendre d'un Psychose, saga qui nous avait jusque-là interpellés par son anticonformisme. Stigmates de la pénibilité du show, les sempiternels échanges verbaux entre Norman et sa mère atteignent désormais un point de non-retour dans la redondance et le ridicule.

Complétons ce joyeux tableau par une mise en scène lymphatique, une direction d'acteurs mollassonne et un usage immodéré des contorsions du visage de Bates et l'on se retrouve face à un magnifique ratage.

Qu'il semble loin le temps où la chambre n°1 était synonyme de terreur.

 

☆☆☆☆☆

* Images trouvées sur le net

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