FREDDY 2 : LA REVANCHE DE FREDDY

Une famille emménage dans la maison où vivaient Nancy Thompson et ses parents. Très vite, l’aîné des enfants commence à faire des cauchemars tandis que des phénomènes étranges secouent son entourage.

 

 

Réalisation : Jack Sholder

Scénario : David Chaskin

Photographie : Jacques Haitkin et Christopher Tufty

Musique : Christopher Young

Durée : 87 minutes

Production : Robert Shaye

Date de sortie : 1985

Genre : come-back raté

 

 

Robert Englund : Freddy Krueger, Mark Patton : Jesse Walsh, Kim Myers : Lisa Webber, Robert Rusler : Ron Grady, Clu Gulager : Ken Walsh

 

 

Peu disposé à voir son personnage devenir le protagoniste récurrent d'une saga, le réalisateur-scénariste WES CRAVEN préfère jeter l'éponge après LES GRIFFES DE LA NUIT, l'un des énormes succès de la fin d'année 1984. Grand bien lui a pris, cette première séquelle signée JACK SHOLDER (HIDDEN) est une bérézina sans nom. À l'exception de l'excellente et très prometteuse scène d'ouverture en bus (le moyen de locomotion de prédilection de ce grand farceur de FREDDY KRUEGER), LA REVANCHE DE FREDDY cumule toutes les tares possibles et imaginables, son héros masculin (interprété par le fadasse MARK PATTON) en premier lieu, personnage à des années-lumières de l'inoubliable NANCY THOMPSON.

Plutôt tête à claques notre bonhomme, n'est-ce pas....

Malheureusement pour nous, les couacs ne s'arrêtent pas à ce point de détail. Au-delà du manque de charisme flagrant du bellâtre, shooté avec une complaisance érotique étonnante pour une production aussi grand public (les douches entre mâles ont remplacé les traditionnelles scènes d'amour entre hétéros), le long-métrage ne se distingue ni par sa mise en scène, mortellement datée, ni par son scénario, aussi fade que celui de Craven repoussait les limites du genre.

Dénuée de fantaisie, la trame générale se contente de reprendre les grandes lignes du film précédent tout en y greffant une idée complètement saugrenue : la capacité du boogeyman à intervenir dans le monde réel quand bon lui semble. Sachant que la force des méfaits du tueur aux griffes d'aciers reposait avant tout sur interdépendance entre l'univers des rêves et la réalité, on comprend plus facilement pourquoi les enjeux dramatiques de La Revanche de Freddy se révèlent aussi inintéressants.

Moins gore et interactive que le classique de Craven, cette production poussive ne vaut finalement que pour la qualité de ses FX (mention spéciale à la punition sado-maso infligée au prof de sport) et la bouille en décomposition du boucher d'ELM STREET (ROBERT ENGLUND, assez mal dirigé), probablement aussi énervé que nous de devoir s'accommoder d'un tel pis-aller.

 

La production nous doit une revanche et vite !

 

★☆☆☆☆

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    horrorchamber (mercredi, 19 août 2015 11:02)

    Quelques bonnes séquences, et en premier lieu celle du bus comme tu le soulignes (peut être ma préférée de toute la saga, le reste est moins sympa. Mais l'épisode reste "digeste" a contrario de l'épisode 5 par exemple.

  • #2

    mesfilmsdhorreur (mardi, 05 janvier 2016 02:09)

    " Au-delà de l'interprétation en dents de scie du bellâtre, shooté avec une complaisance érotique étonnante pour une production "grand public" - pas ou peu de plans petites culottes mouillées dans le film, juste quelques bonnes douches vivifiantes entre mâles partageant la même passion pour la sudation, voire plus si affinités -"

    Ouiiiiiiiiiiiii je me suis fais la même réflexion. C'est so gay-frendly.... Cela dit, même si au début je n'ai pas aimé, je l'ai apprécié à sa seconde lecture et même s'il n'est pas mon préféré, je l'aime bien quand même.