FREDDY 5 : L'ENFANT DU CAUCHEMAR

Freddy Krueger a trouvé un moyen pour venir hanter les cauchemars des enfants de Elm Street : il se réincarne dans le bébé qu'attend Alice, celle qui l'avait pourtant vaincu dans le précédent épisode. Il arbore à nouveau crânement son chapeau, son pull rayé et ses longues griffes aiguisées et Alice aura fort à faire pour le ramener dans le sinistre asile psychiatrique où il fut conçu.

 

 

Réalisation : Stephen Hopkins

Scénario : Leslie Bohem

Photographie : Peter Levy

Musique : Jay Ferguson et Bruce Dickinson

Durée : 89 minutes

Production : Rupert Harvey, Robert Shaye, Sara Risher et Jon Turtle

Date de sortie : 1989

Genre : Horreur

 

 

Robert Englund : Freddy Krueger, Lisa Wilcox : Alice Johnson, Kelly Jo Minter : Yvonne, Erika Anderson : Greta Gibson, Danny Hassel : Dan Jordan, Joe Seely : Mark Grey

 

Le reflet de FREDDY à la surface de l'eau (fin du quatrième épisode) était sans équivoque : le monstre ne comptait pas en rester là avec son public.

Sorti quelques mois après son prédécesseur, FREDDY 5 : L'ENFANT DU CAUCHEMAR tente tant bien que mal de redresser la barre d'un navire en perdition.

Meilleur que le quatrième volet, mais pas mémorable pour autant, le film de STEPHEN HOPKINS  (L'OMBRE ET LA PROIE, PERDUS DANS L'ESPACE) joue la carte du changement dans la continuité. Poursuivant sur la lancée de ses grands frères (Freddy traque invariablement les adolescents du même quartier dans leur sommeil), le long-métrage intègre un nouvel élément intéressant, mais mal exploité à son palmarès de victimes en devenir : le bébé d'ALICE (LISA WILCOX), l'une des survivantes du volet précédent. Se faire aimer de l'enfant pour pouvoir vivre à travers ses cauchemars va devenir le violon d'Ingres du croquemitaine, toujours adepte des coups les plus tordus.

Soutenu par des FX comptant parmi les plus spectaculaires de la saga, cet épisode met enfin en lumière les origines macabres du tueur en série, soulignant l'extrême barbarie de sa conception (la scène du viol d'AMANDA KRUEGER nous est enfin dévoilée) ainsi que le trauma de sa mère, gardienne d'un temple qui ne demande qu'à s'écrouler. Malheureusement, ces quelques ingrédients dramatiques ne suffisent pas à rendre passionnante une trame qui, conformément aux canons de la série, mêle humour et meurtres sans trop se soucier d'une quelconque cohérence.

De cet ensemble toujours un peu lourd émerge toutefois une poignée de scènes marquantes, à l'image de la liquidation de GRETA, condamnée à manger ses propres organes puis à se ballonner, ou bien encore du massacre de DAN, transformé en zombie alors qu'il tente de s'enfuir en moto, deux passages esthétiquement très réussis (les lumières et les décors ont bénéficié de plus de soin que d'ordinaire) témoignant d'une volonté de bien faire évidente. Hélas, aussi drôles, voire bidonnants soient-ils, ces coups d'éclat graphiques peinent à nous faire oublier l'absence de liant dans les ingrédients choisis.

Freddy va-t-il bientôt retrouver un scénariste à la hauteur de son aura ?

Le mystère est entier.

 

★★☆☆☆

* Images trouvées sur le net

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Horrorchamber (mercredi, 19 août 2015 11:09)

    J'ai trouvé ce volet catastrophique pour ma part. Certes, il y a de bonnes idées, un contenu plus sombre, mais le directeur de la photographie a fait un boulot dégueulasse avec un ensemble terne faisant penser à un DTV plus qu'à un film projeté en salles. Si on rajoute des longueurs à n'en plus finir, et une VF absolument épouvantable et fait à la va vite ( a voir plus que jamais en v.o), on obtient un volet abominable!