THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN

Un tueur en série cagoulé sème la terreur dans une petite ville américaine. Lancées à ses trousses, les autorités tentent de mettre fin à ses agissements.

 

 

Réalisation : Charles B. Pierce

Scénario : Earl E. Smith

Photographie : Jim Roberson

Musique : Jaime Mendoza-Nava

Durée : 86 minutes

Production : Charles B. Pierce et Samuel Z. Arkoff

Date de sortie : 1976

Genre : Slasher/Policier

 

 

Ben Johnson : Capitaine J.D. Morales, Andrew Prine : Deputé Norman Ramsey, Jimmy Clem : Sergent Mal Griffin, Dawn Wells : Helen Reed, Charles B. Pierce : Policier A.C. Benson, Bud Davis : "The Phantom"

 

1976. Le genre slasher n'en est encore qu'à ses balbutiements. Après LA BAIE SANGLANTE (1971, MARIO BAVA) et BLACK CHRISTMAS (1974, BOB CLARK), deux pionniers dont la contribution a été déterminante dans l'éclosion de ce sous-genre du cinéma d'horreur, THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN arrive à point nommé pour consolider son identité.

Certes, on est encore loin de la pureté stylistique d'un HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES (1978, JOHN CARPENTER) ou de la violence graphique d'un VENDREDI 13 (1980, SEAN S. CUNNINGHAM), mais les bases se mettent doucement en place. Le personnage du serial-killer (inspiré d'une histoire vraie ayant traumatisé la petite ville de Texarkana du 22 février au 3 mai 1946) cristallise à merveille cette volonté de s'affranchir des codes en vigueur. Barbare et ubiquiste, notre homme déploie un arsenal funèbre qui lui permet de laisser exploser des pulsions meurtrières que l'on devine incoercibles.

La respiration haletante (caractéristique le rapprochant d'un MICHAEL MYERS), la cagoule inquiétante (le JASON VOORHEES de VENDREDI 13 : CHAPITRE 2  lui aurait-il volé son déguisement ?), le pas asservissant (la caméra s'attarde longuement sur ses chaussures, emblèmes d'une silhouette qui pourrait être celle de n'importe quel citoyen), le tueur nous gratifie de scènes d'homicides qui, si elles ne poussent ni la cruauté ni le gore dans leurs derniers retranchements, n'en demeurent pas moins annonciatrices d'un renouveau macabre qui connaîtra son apogée quelques années plus tard.

Aussi à l'aise dans le maniement de l'arme blanche que dans celui du pistolet ou du trombone (une jeune femme attachée à un arbre va endurer un supplice qui prêterait presque à sourire en d'autres circonstances), le boogeyman donne libre cours à une imagination qui ne semble obéir à aucun critère moral ni vindicatif précis.

Le malaise émanant de ces interventions n'en est que plus grand.

Malheureusement, pris dans sa globalité, le long-métrage de CHARLES B. PIERCE manque de consistance. Même si elle est soutenue par une galerie de comédiens acceptables (mention au vétéran BEN JOHNSON, convaincant dans la peau d'un Texas ranger opiniâtre), la partie enquête peine à susciter les mêmes émotions que les exploits nocturnes du déséquilibré.

Tour à tour bavarde (une voix off envahissante nous fait part de l'avancée des investigations), comique, banale,  enjouée, elle ne se distingue guère de la masse des films policiers de l'époque. Gageons qu'un scénario plus incisif et une mise en scène plus inventive (seuls quelques timides plans subjectifs retiennent l'attention) auraient amené la production à un autre niveau.

S'il n'a rien d'un classique, The Town that dreaded sundown n'en demeure pas moins un précurseur attachant qui a modestement contribué à l'éclosion d'un rejeton très populaire du cinéma d'horreur, le slasher.

Rien que pour ça, il mérite un minimum de considération.

 

★★☆☆☆

* Images trouvées sur le net

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Commentaires: 2
  • #1

    Marine (mercredi, 19 mars 2014 21:23)

    Oufti, en voilà un qui ne me tente pas beaucoup! ^^

  • #2

    Raphaël (cinéfornia) (jeudi, 20 mars 2014 12:05)

    Tiens, je ne connaissais pas ce p'tit slasher... Il n'a pas l'air de voler très haut mais je ne suis pas contre l'idée de le visionner un de ces quatre. A voir...