JUST BEFORE DAWN

Warren, qui vient d'hériter d'une terre dans la montagne, emmène ses quatre amis en randonnée. Mais un tueur armé d'une machette rôde dans le coin.

 

 

Réalisation : Jeff Lieberman
Scénario : Jeff Lieberman, Mark Arywitz
et Jonas Middleton

Photographie : Dean King et Joel King

Musique : Brad Fiedel

Durée : 91 minutes

Production : Doro Vlado Hreljanovic, David Sheldon

Date de sortie : 1981

Genre : Slasher/Survival

 

 

George Kennedy : Roy McLean, Mike Kellin : Ty, Chris Lemmon  :  Jonathan, Gregg Henry  :  Warren, Deborah Benson : Constance, Ralph Seymour : Daniel, Katie Powell  :  Merry Cat Logan

 

La nature luxuriante et à priori apaisante de JUST BEFORE DAWN joue le contraste avec la violence sèche et traumatisante du tueur à la machette s'étant mis en tête d'éradiquer toute présence humaine de son territoire. Comme de coutume dans le genre qui nous intéresse (le slasher/survival) les jeunes globe-trotters/intrus auraient mieux fait de tenir compte des divers avertissements et autres augures défavorables éparpillés sur leur chemin...
Les premières minutes du long-métrage sont expéditives. Immédiatement révélée au public, la silhouette massive du serial-killer des bois se charge d'éliminer une première proie sitôt la première bobine entamée. Pas plus sanglante que ça, la scène d'homicide présente toutefois l'intérêt de donner le ton dès le départ, dévoilant les capacités de camouflage et la vitesse d'exécution d'un assassin que l'on avait eu le grand tort de sous-estimer en raison de son allure grassouillette et de sa bonhommie apparente. On comprend dès lors la nature du danger qui attend la petite bande de randonneurs.
Plus proche d'un MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE que d'un VENDREDI 13, Just before dawn compense son manque d'originalité par des décors naturels somptueux dans lesquels le mal va se fondre tel un caméléon. Capable de se dissimuler avec la même maestria dans une chute d'eau, des rochers, des buissons ou sur le toit d'un camping-car (!), l'homme semble dominer la nature et ses proies avec la même autorité. Aussi rares que percutantes, ses apparitions donnent naissance à quelques séquences de suspense frémissantes. Aux traditionnels plans en caméra portée créateurs de tension s'ajoutent des effets-chocs distillés avec une vraie efficacité. Jaillissant du décor au moment où on l'attend le moins (étonnante scène où une naïade "chatouilleuse" va goûter à sa présence quasi organique sous l'eau), le tueur ne relâche jamais la pression, et ce, sans avoir recours aux procédés répétitifs souvent de mises dans le genre. Le bilan de la première partie est donc excellent.
Malheureusement, les choses vont se gâter un peu à l'approche de la délivrance finale. Si l'on apprécie sans retenue le grand coup de théâtre du film, placé à un moment stratégique, on peste contre le jeu dérisoire, les mimiques outrancières et l'absence de charisme de GREGG HENRY (WARREN), comédien limité que l'on doit pourtant supporter jusqu'au bout de la séance. Par chance, sa partenaire féminine (DEBORAH BENSON, alias CONSTANCE) comble en partie cette déception, prenant à bras le corps son personnage de jeune fille timide sur le point de se laisser déborder par sa part animale lorsque sa vie est menacée.
Mais les petits couacs ne s'arrêtent pas au casting masculin - par charité chrétienne, on ne parlera pas de la prestation monolithique du vétéran GEORGE KENNEDY, pour le moins endormi sur son cheval de garde-chasse. La lenteur du long-métrage, jusque-là parfaitement adaptée au déroulement du récit, commence à devenir problématique à partir du moment où les évènements s'emballent. Lymphatique, presque éteinte, la mise en scène de JEFF LIEBERMAN peine à rendre compte du tourbillon d'inconfort et de stress s'emparant des protagonistes à mesure qu'ils découvrent la nature de la menace qui leur est tombée dessus. On est loin de l'énergie du désespoir déployée par les conclusions de Vendredi 13 ou d'HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES, conclusions dont le rythme trépidant contrastait avec la préciosité des prémices. Dommage, l'originalité des ultimes instants aurait mérité un traitement plus vigoureux.
Malgré ces quelques lacunes, Just before dawn demeure un slasher/survival plus adulte (ici, il n'est point question de gore ni de racolage sexuel) et mieux troussé que la plupart de ses camarades de l'époque. La petite randonnée en nature s'avère donc parfaitement recommandable.
 

★★★☆☆ 

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Commentaires: 5
  • #1

    Dariofulcio13 (samedi, 20 août 2016 19:49)

    Hello hello, ça fait un sacré moment que je ne suis plus passé par ici, du coup ça fait plaisir de voir publié de nouveaux articles :)

    Je n'ai pas revu ce film depuis des années (pratiquement 10 ans en fait!!) mais j'en garde un souvenir globalement positif malgré plusieurs réserves qui m'ont un peu déçu, notamment en ce qui concerne certaines scènes qui manquaient de tension (entre autres celle de l'arbre découpé à la machette qui était trop "silencieuse" à mon goût alors que ça aurait été parfait avec une bonne musique stressante) et - effectivement - la prestation limité du "héros" faussement dur à cuire. Parmi les bonnes fulgurances: la fameuse séquence du bain - bien stressante je suis d'accord - la mise en valeur majestueuse de la nature (avec en prime une musique excellente lors du générique) et un combat final à l'issue aussi surréaliste qu'originale.

    Faudrait que je le revoie dans de meilleures conditions que le DVD français que j'ai trouvé d'une qualité médiocre :/

    Jolie critique en tous cas :)

  • #2

    theblackscreen (dimanche, 21 août 2016 10:08)

    Salut Dario ! Content de te revoir par ici :)
    Je te conseille de visionner le film en Blu-ray, la qualité est excellente.
    Les décors naturels en ressortent vraiment grandis. Et il n'y a plus aucune "pétouille" de pellicule.
    Y'a pas à dire, la technologie moderne a du bon !

  • #3

    Dariofulcio13 (dimanche, 21 août 2016 10:45)

    C'est sûr que la modernité est souvent synonyme de bonne nouvelle pour le cinéphile^^
    Entendu, je prends note de ton petit conseil :)

  • #4

    horrorchamber (lundi, 17 avril 2017 15:56)

    Ca dort par ici !

  • #5

    Marine (mardi, 20 juin 2017 09:54)

    On est plusieurs à se demander où es-tu passé ^^
    Tu manques de temps?
    J'espère que tout va bien pour toi ! à bientot ;)