THE BREED

Deux frères et trois de leurs amis viennent d'accoster sur une île. Leur but ? Se dorer la pilule pendant quelques jours. Mais ils se retrouvent bientôt attaqués par des chiens  génétiquement modifiés.

 

Réalisation : Nicholas Mastrandrea

Scénario : Robert Conte, Peter Martin Wortmann

Photographie : Giulio Biccari

Musique : Tom Mesmer, Marcus Trumpp

Durée : 87 minutes

Production : Wes Craven

Date de sortie : 2006

Genre : Chiens modifiés

 

Michelle Rodriguez : Nicky, Oliver Hudson : John, Taryn Manning : Sara, Eric Lively : Matt, Hill Harper : Noah, Nick Boraine : Luke

 

 

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont forts, ils sont intelligents (heu non en fait, sinon, ils auraient quitté l'île plus tôt) et ils vont devoir se battre contre l'une des plus impressionnantes machines de guerre jamais créées par l'homme : des chiens génétiquement modifiés. À côté d'eux, le gentil toutou obèse de CUJO peut aller se rhabiller. Comble du bonheur, les cleps se comptent par dizaines, ce qui réduit encore plus les chances de survie de nos gravures de mode en vacances, qui s'attendaient à tout sauf à tomber sur une telle armada de canines dégoulinantes de haine.

Simple, voire simpliste, le pitch de THE BREED ne s'embarrasse d'aucune finesse. Les acteurs sont si mauvais que les rares tentatives d'émotion se soldent systématiquement par un échec. Prenons MATT et JOHN, les deux frangins qui se font la tronche depuis la naissance. On aurait aimé ressentir un minimum de compassion quand ils se hurlent leurs quatre vérités à la figure, mais rien n'y fait, les comédiens OLIVER HUDSON et ERIC LIVELY sont tellement insipides qu'ils ne parviennent jamais à donner un brin d'épaisseur à leurs personnages. Dès lors, on se fiche de savoir pourquoi ils se détestent et s'ils vont réussir à se rabibocher.

Même constat pour ce qui touche la gentille bluette du film. Oliver Hudson (toujours dans les mauvais coups, décidément) et TARYN MANNING font preuve d'une telle niaiserie qu'on se moque de savoir si leurs personnages vont finir par s'avouer leurs sentiments.
Non, le seul intérêt de The Breed réside dans ses courses-poursuites. Et vu sous cet angle, le long-métrage tient plutôt ses promesses. Les dresseurs ont fait un boulot épatant. C'est bien simple, on est persuadé que les chiens sont réellement teigneux, athlétiques et que les comédiens courent un réel danger lorsqu'ils sont jetés en pâture dans leurs gueules. Et hormis un plan « peluche » un peu trop voyant pour être honnête, on a vraiment l'impression que les clébards périssent sous les flèches de leurs assaillants... enfin, quand ceux-ci arrivent à viser juste.

Mises en valeur par une réalisation qui s’évertue à donner un maximum de lisibilité aux scènes d'action, les attaques canines constituent le point d'orgue du film. Voir la sémillante MICHELLE RODRIGUEZ (FAST AND FURIOUS, RESIDENT EVIL) poursuivie par un troupeau de chiens qui essaient de lui grignoter le popotin est l'un des petits plaisirs que nous offre The Breed. La séquence d'évasion en Mercedes (voiture dont la batterie fonctionne encore après 12 ans d'inactivité, c'est ça la Deutsche Qualität) se savoure également comme un autre petit plaisir roboratif à base d'aboiements féroces, de sauts spectaculaires et de bave visqueuse.

En revanche, on adressera un gros carton rouge à l'ultime plan du long-métrage, sommet de non-sens qui manque de torpiller la bonne impression laissée par la dernière partie typée « action » - guillemets obligatoires, c'est pas non plus du TERMINATOR 2.

Une série B limitée et régressive, mais pas désagréable.

 

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